Cherche logement abordable désespérément

Voilà des années qu’on ne construit pas assez de logements. La surréglementation, les oppositions et la longueur des procédures d’autorisation plombent l’activité de construction. Il faut des solutions politiques.

Voilà des années qu’on ne construit pas assez de logements. La surréglementation, les oppositions et la longueur des procédures d’autorisation plombent l’activité de construction. Conséquence: l’offre stagne et les loyers augmentent. Il faut des solutions politiques.

Se loger en Suisse n’est pas chose aisée tant les appartements sont une denrée rare. Il faudrait construire 50 000 nouveaux logements par an pour répondre à la demande. Or, seuls 40 000 étaient bâtis en 2024 et cette année ne s’annonce guère meilleure. L’UBS estime que les permis de construire ont chuté de presque 25% par rapport à l’année dernière, ce qui impacte négativement le marché du logement. Pour la quatrième année consécutive, le taux de vacance a baissé en Suisse. L’Office fédéral de la statistique (OFS) estime que, si 1,72% des logements étaient vacants en 2020, ils ne sont plus que 1,08% aujourd’hui.

Aucun logement vacant dans 200 communes

Selon l’OFS, le taux de vacance a encore baissé cette année dans 18 des 26 cantons. Là où les logements libres manquent, l’offre et la demande s’équilibrent avant tout via les loyers. Mi-2024, environ 200 communes ne comptaient aucun logement à louer. Dans 400 autres localités, le taux de vacance oscille entre 0,1% et 0,5%, et aucun changement n’est actuellement en vue. Les demandes de permis de construire repartent certes à la hausse, mais les procédures d’autorisation longues et compliquées entravent les projets de construction.

Agir de toute urgence

La SSE réclame la construction de davantage de logements. Pour ce faire, elle mise sur la densification des zones urbaines existantes pour protéger les espaces verts tout en répondant à la demande grandissante. Mais les obstacles sont multiples. Si le Parlement a décidé d’assouplir les prescriptions relatives au bruit et discute de mesures contre les oppositions abusives, il n’en reste pas moins urgent d’aller plus loin.

La SSE demande plus de logements plus vite

  • Simplifier les procédures de planification et d’autorisation
  • Limiter à l’essentiel les oppositions
  • Relever les indices d’utilisation
  • Réduire les distances à la limite
  • Encourager la mixité entre zones de travail et zones d’habitation
  • Rééquilibrer la pesée des intérêts

En savoir plus sur  l’Agenda 125.0.

A propos de l'auteur

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Thomas Staffelbach

Rédacteur en chef

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