Des marges encore sous pression

Architecte de formation et membre du comité de la CIMP, Martin Munz est actif auprès des maîtres d’ouvrages institutionnels depuis plus de trente ans. Il participera cette année aux débats de la Journée de la construction.

Avec le thème «La construction s’y connait en crise», la SSE approfondit ce qui fait la force et la compétitivité de la Suisse et du secteur principal de la construction. Martin Munz, architecte et président du comité de la Communauté d’intérêts des maîtres d’ouvrages professionnels privés (CIMP), est convaincu que le secteur suisse de la construction a bien résisté ces cinq dernières années à deux crises majeures comme celles de la pandémie et de la guerre en Ukraine: «À l’inverse d’autres pays, les chaînes de production et les chantiers ne se sont pas arrêtés en Suisse pendant la pandémie de Covid-19». Nous avions anticipé des temps difficiles et une hausse du prix des matières premières, et Martin Munz observe que la branche a pu proactivement prendre des mesures, de même que nos fournisseurs.

Quels sont les problèmes auxquels le secteur de la construction doit s’atteler? «Recruter la main-d’œuvre et garantir qu’une grande attention soit accordée à la formation professionnelle et continue sont des missions essentielles», répond-t-il. Il ajoute que la qualité n’est pas toujours là et que les donneurs d’ordre sont invités à veiller à ce que les marchés ne soient pas toujours attribués en fonction du meilleur prix, mais que les entreprises soient davantage sélectionnées pour leur qualité, leur expérience et leurs références. Martin Munz estime que la construction est actuellement en bonne santé. «La construction ressent le manque de main-d’œuvre qualifiée: «Les marges restent sous pression et le phénomène pourrait peut-être encore s’accentuer au second semestre.»

Auteur: Werner Schüepp