Des robots et des «digital natives»

La numérisation va-t-elle aussi révolutionner le domaine de la formation? Dans le cadre des journées de la formation de la SSE au Campus Sursee, des experts de la la formation ont embarqué les participants pour un voyage dans l'avenir.

«Les voyages dans le temps ne sont pas possibles, du moins ceux dans le passé», a expliqué Marc Aurel Hunziker, chef du département Formation de la SSE, lors de l’ouverture des journées de la formation des 9 et 10 mai au Campus Sursee. Il cite l’expérience de l’astrophysicien Stephen Hawking, qui avait envoyé les invitations pour sa fête d’anniversaire le jour d’après la fête, dans l’espoir de joindre les invités vivant dans l’avenir. Il est peu surprenant que personne n’a répondu présent – la preuve que les voyages dans le temps sont impossibles. Lors des deux journées placées sous le signe de la formation de demain, Marc Aurel Hunziker souhaitait tout de même faire un voyage virtuel dans le temps, notamment en vue du masterplan Formation 2030 de la SSE, car il vaut la peine de jeter un coup d’œil dans la boule de cristal: on y découvre de nombreuses tendances, hypothèses et prévisions intéressantes que les experts ont abordés dans le cadre de présentations et d’ateliers tout au long des deux journées passionnantes.

Développement durable et apprentissage tout au long de la vie

Le coup d’envoi a été donné par l’expert en avenir et conférencier Nils Müller. Il a présenté les tendances (numériques) les plus importantes de demain qui seront décisives pour le secteur de la construction. En plus de l’intelligence artificielle et le «super human», le «New Work» changera le poste de travail de demain. Un sondage parmi les participants a prouvé que l’une des tendances les plus importantes sera sans doute le développement durable. Associé à une mise en réseau croissante – d’ici 2030, 100 milliards d’appareils seront connectés dans le monde entier – le développement durable deviendra l’un des éléments principaux sur le radar de tendances des entreprises de construction.

L’exemple impressionnant «Spot» montre que l’être humain et la machine se complètent et que la numérisation, ou plus précisément la robotique, ne supprime pas des emplois, mais en crée davantage. Le prototype de robot du groupe MEB est capable de monter les escaliers pour accéder à la scène et pourrait bel et bien être sur le devant de la scène sur les chantiers et dans les bâtiments.

Une thèse appuyée par Dr Sarah Genner, experte en numérisation. Dans sa présentation sur les compétences futures, elle a souligné que la numérisation crée également des emplois. Dans une culture de numérisation, il ne s’agit pas seulement de l’acquisition de «compétences numériques». L’apprentissage tout au long de la vie est plus important que jamais, et les compétences personnelles dans le cadre de la numérisation jouent un rôle clé. Sarah Genner a également démontré que le système de formation suisse est très flexible et en mesure de se maintenir à la tête du progrès. À l’avenir, la personnalité, la motivation et la force de caractère continueront de jouer un rôle important dans le choix professionnel. Pour faire de la génération Z des vrais «digital natives» qui savent faire bien plus que de glisser leurs doigts sur un écran, il faut transférer des connaissances. Il est important de motiver la relève et de rester motivé en tant que formateur.

Les deux pilotes du chaos et auteurs Roman Tschäppeler et Mikael Krogerus ont conclu la première journée de la formation, démontrant que 90 pour cent «de tout» est inutile et comment on atteint en très peu de temps et avec très peu de connaissances le sommet du Mont Stupide.

 

Auteure: Sibylle Ambs

 

A propos de l'auteur

pic

Schweizerischer Baumeisterverband

[email protected]

Partager l'article