Des solutions régionales dans le viseur

Les associations régionales de planification sont cruciales pour l’aménagement du territoire et le développement des zones rurales. Explications avec Pius Wiss, président de l’association du Freiamt supérieur (BL).

La construction n’est pas moins complexe à la campagne. Les exigences se sont intensifiées ces dernières années, notamment en raison de la multiplication des oppositions, qui demandent beaucoup d’efforts. Dans les petites communes, il peut être difficile de trouver des gens prêts à se pencher sur ces questions parfois ardues. Les associations régionales de planification permettent de faire face à ce problème.

Initialement créées pour trouver des solutions régionales aux défis de l’aménagement du territoire et de la mobilité, leur mission a progressivement englobé le paysage, la santé ou encore l’économie. «Nous avons ainsi une institution dédiée aux enjeux régionaux de manière générale. Toutes les communes étant membres d’une association de par la loi, les thèmes et les tâches ont une assise très large», explique Pius Wiss, président de l’association du Freiamt supérieur (BL).

Les associations régionales de planification n’ont pas compétence pour donner des instructions aux communes, dont l’autonomie est préservée. Pius Wiss poursuit: «En substance, nous traitons des thématiques régionales dans l’intérêt des communes et les soumettons à d’autres institutions. Une tâche importante consiste à faire concorder les plans d’affectation communaux avec les objectifs de l’association, lesquels ont été définis par ses représentants dans le concept régional d’aménagement du territoire».

L’association du Freiamt supérieur a plus de 60 ans. L’objectif initial des régions était d’être mieux armées pour défendre leurs revendications et demandes devant le canton. Pius Wiss situe lui aussi l’atout des associations régionales de planification dans le regroupement des thématiques: «Les besoins régionaux ont ainsi beaucoup plus de poids face au canton ou aux institutions». De plus, la collaboration entre les communes s’en trouve simplifiée, car elles disposent d’une institution qui s’engage pour les thèmes régionaux et au sein de laquelle toutes sont représentées.

Le travail de l’association du Freiamt supérieur porte ses fruits. Au début des années 2000, par exemple, dans le cadre de l’évaluation des décharges pour les matériaux d’excavation propres, les entreprises de génie civil locales se sont regroupées en une société de décharge et ont ainsi pu obtenir, avec l’aide de l’association, l’autorisation de créer une décharge pour les matériaux d’excavation propres. «Nos prochains projets portent sur la mise en place d’une organisation autonome de promotion économique. Celle-ci doit permettre de soutenir encore mieux l’économie et de gérer de manière centralisée les zones d’activités créatrices d’emplois», explique Pius Wiss.

Auteur: Werner Schüepp