Dispositifs de protection antichute à l’épreuve de la pratique et du prix

Le groupe Corti Spleiss de Winterthour se prépare activement aux nouvelles exigences. «Nous testons l’applicabilité pratique de différents systèmes de sécurité», explique Karl Oberholzer, responsable de la sécurité au travail. Dans la construction de logements, l’entreprise a d’abord monté par le bas des coffrages de dalles avec des poutres de 20 et une peau de coffrage. «Cela s’est avéré très difficile et compliqué sur le plan physique, en particulier dans les espaces exigus.» Une telle méthode prend autant de temps qu’un montage par le haut avec un filet de sécurité, avec en plus un renchérissement du coût du travail à environ six francs par mètre carré. À titre de comparaison, un montage par le haut avec filet coûte entre trois et cinq francs.

Karl Oberholzer part du principe que l’utilisation d’un filet de sécurité sera plus économique avec le temps, car les ouvriers du bâtiment seront de plus en plus rodés. «Pour l’instant, nous essayons avec des poutres de 20 et un filet de sécurité. La phase de test s’est bien déroulée.»

Corti Spleiss utilise également le coffrage de dalles Skydeck. Selon Karl Oberholzer, ce système n’est toutefois pas le premier choix pour la construction de logements. Les grilles coulissantes et modulaires sont en cours d’homologation. Elles ne sont pas encore proposées sur le marché. L’entreprise renonce aux coffrages avec des grilles de poutres, qui sont trop coûteux dans la construction de logements.

«Le premier choix pour les coffrages de dalles dans la construction industrielle reste les tables de coffrage de dalles avec un EPIaC utilisant un harnais de suspension», explique Karl Oberholzer. Skydeck et sa variante de remplacement Dokadeck sont également utilisés. Des coffrages avec des grilles de poutres sont aussi disponibles. «Mais nous n’en avons pas dans notre inventaire», précise Karl Oberholzer. Par ailleurs, Corti Spleiss utilise un coffrage porteur avec un échafaudage de retenue sur l’échafaudage d’étayage pour les pièces très hautes. Selon Karl Oberholzer, l’échafaudage de retenue devra toutefois être inférieur à deux mètres à partir du 1er janvier 2025.

En tant que professionnel de la construction, il estime qu’un EPIaC ne fonctionne qu’avec un harnais de suspension. «Cependant, lorsque les plafonds sont bas, à savoir quand ils sont compris entre 2 et 2,40 mètres, les personnes de grande taille sont à l’étroit.» Un EPIaC avec câble de sécurité fonctionne pour une hauteur de plafond supérieure à 3,50 mètres présentant un danger important. Selon Karl Oberholzer, une protection mobile FreeFalcon coûte environ 16 000 à 17 000 francs contre 13 000 francs pour la variante de SpanSet.

Ce spécialiste de la sécurité qualifie d’«exotiques» les systèmes d’«atterrissage en douceur» (Soft Landing Systems, SLS) avec coussins d’air. Il considère que le SLS est trop dangereux avec des étais de plafond dans l’espace de chute.

Pour lui, une chose est sûre: «Les dépenses supplémentaires générées par les mesures de protection collective dans la construction de logements doivent être répercutées ou prises en compte». Dans la construction industrielle, les ajustements seraient selon lui modérés.

Auteur: Max Fischer