Employeurs et employés défendent le compromis

La réforme du deuxième pilier va débuter. Le 4 février, le Parlement entame les débats sur cet objet. La Société Suisse des Entrepreneurs et 40 autres organisations défendent d’ores et déjà le compromis. Non seulement une majorité des employeurs défendent cette solution, mais également de nombreuses faîtières d’employés. Le compromis réforme durablement la prévoyance vieillesse, sans toucher aux rentes et sans devoir augmenter fortement les cotisations salariales.

Le Parlement entame les débats sur la réforme de la prévoyance professionnelle (LPP). Pour commencer, la commission compétente du Conseil national s’en saisira les 4 et 5 février prochains. Pour bien comprendre les tenants et aboutissants de cette problématique complexe, la commission mène à cet effet des auditions. Elle a ainsi prié des associations faîtières de venir lui présenter leurs propres modèles de réforme.

 

Défendre le compromis lors des auditions
À l’instar de la SSE, l’Association Suisse des Institutions de Prévoyance ASIP et l’USAM soutiennent elles aussi le compromis raisonnable. L’ASIP et l’USAM ont été invitées aux auditions, où elles défendront cette voie médiane. La SSE s’engage pour une solution de fond pour la réforme de la LPP, et c’est ce que représente la voie médiane. La SSE se distancie des faîtières qui veulent en faire un instrument de jeu politique. L’USAM a abandonné son modèle extrême proposé en automne dernier et soutient désormais la voie médiane. La SSE s’est fortement engagée pour qu’un nombre encore plus important d’organisations apportent leur appui à la voie médiane.

Une bonne quarantaine d’organisations défendent la voie médiane
Un travail important de relations publiques, avec des séances d’information, a été fourni, et les entretiens personnels et téléphoniques ainsi que les échanges électroniques n’ont pas manqué. Dans l’intervalle, quelque 40 organisations ont publiquement pris position en faveur du compromis. Presque tous les secteurs ont assuré le soutenir : construction, commerce de détail, gastronomie, agriculture, informatique et communication, industrie chimique et pharmaceutique, secteur financier, secteur des machines, de l’électricité et de la métallurgie, etc. Les rangs se forment et commencent à se resserrer.

 

Employés eux aussi favorables au compromis
Le compromis est la meilleure option non seulement pour les employeurs mais également pour les employés. Regroupés au sein de « la plateforme », une alliance d’associations professionnelles et de faîtières d’employés, les représentants des employés défendent eux aussi le compromis. Parmi ces associations se trouvent la Société suisse des employés de commerce, Employés Suisse, l’Association suisse des cadres, la société zurichoise pour la gestion du personnel, veb.ch et Vente Suisse.

 

Avantages de poids pour le secteur principal de la construction
La SSE s’engage en faveur du compromis, car celui-ci assainit durablement la prévoyance vieillesse, sans réduire drastiquement les rentes ou augmenter fortement les cotisations salariales.

Le Conseil fédéral a demandé aux syndicats et à l’Union patronale suisse de mettre au point leur propre proposition. L’élément central de celle-ci est un complément de rente, qui serait versé de manière forfaitaire à une génération transitoire de rentiers. Ce complément serait financé par une nouvelle cotisation salariale de 0,5% assumée à parts égales par l’employeur et l’employé.

La SSE s’oppose à ce complément de rente. Le compromis renonce en effet pour le deuxième pilier à ce mécanisme de répartition inspiré de celui de l’AVS. En lieu et place, le compromis souhaite compenser les pertes de rentes sur les 10 premières années de rentiers en sollicitant les réserves de chaque caisse de pension. La loi oblige en effet les caisses de pension à constituer de telles réserves précisément pour le cas de pertes de rentes éventuelles. Les années ultérieures auront économisé suffisamment d’avoir de vieillesse supplémentaire pour ne pas voir leurs rentes baisser. En fin de compte, le compromis devrait être 20% plus avantageux pour le secteur principal de la construction que la proposition du Conseil fédéral.

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Schweizerischer Baumeisterverband

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