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Indice de la construction

La SSE publie chaque trimestre l’indice de la construction. L'indice de la construction prévoit l'évolution du chiffre d'affaires dans le secteur principal de la construction. Cela permet aux entreprises de construction d'éviter les mauvaises surprises et de garder à l'esprit les opportunités des prochains trimestres.

L'indice de la construction prévoit le chiffre d'affaires

L’indice de la construction se base sur les données de l’enquête trimestrielle et sur des sources externes. Il analyse les tendances dans le bâtiment et le génie civil.

Indice de la construction 3e trimestre 2024

Depuis 2019, le secteur principal de la construction a connu un taux d’occupation très élevé et des chiffres d’affaires satisfaisants. L’année Corona a bien sûr été l’exception. Actuellement, l’activité de construction s’est quelque peu ralentie par rapport à ces années très chargées. En termes nominaux, le chiffre d’affaires 2024 devrait être inférieur d’environ 1,5% à celui de l’année précédente, et d’environ 3% après correction des prix. Les entreprises de construction ressentent cette baisse dans leurs carnets de commandes, mais les réserves de travail s’élèvent encore à environ 8 mois. L’indice de la construction annonce le point le plus bas pour le deuxième semestre 2024. A partir du premier trimestre 2025, le chiffre d’affaires de l’ensemble du secteur principal de la construction devrait se redresser progressivement grâce au génie civil. En revanche, le bâtiment s’affaiblit jusqu’au milieu de l’année. Des indicateurs avancés laissent toutefois entrevoir une reprise dans la construction de logements et la construction économique à partir du deuxième semestre 2025.

Construction de logements

Le chiffre d’affaires dans la construction de logements a sensiblement chuté au deuxième trimestre 2024, soit de 10% par rapport au même trimestre de l’année précédente. Il faut s’attendre à de nouveaux reculs jusqu’au milieu de 2025. Néanmoins, la « vitesse de perte » diminue. Au troisième trimestre 2024, l’indice de la construction prévoit 5,4% de chiffre d’affaires en moins, au deuxième trimestre 2025 encore -3,7%. L’indice de la construction prévoit toujours les quatre prochains trimestres. Il n’existe donc pas encore de prévision quantitative pour le deuxième semestre 2025. Mais les signes indiquent une reprise en douceur.

Au premier semestre 2024, les demandes de permis de construire ont atteint un volume qui n’avait plus été observé depuis plus de dix ans. Toutefois, l’expérience montre qu’il faut compter au moins quatre trimestres avant que ces demandes de permis de construire ne se traduisent effectivement par une activité de construction. En outre, selon une étude de l’UBS, le taux d’acceptation des demandes de permis de construire s’est progressivement dégradé au cours des quatre dernières années, passant de 95% à 75%. Comme l’année précédente, les nouvelles constructions représentent 70% du volume, les transformations 30%. La situation semble particulièrement prometteuse avec les demandes de permis de construire pour Bâle-Campagne, Genève, Neuchâtel, le Tessin, Uri, Zurich, Vaud et Saint-Gall.

 

Construction économique

La construction économique a tendance à s’orienter latéralement. A partir du troisième trimestre 2024, l’indice de la construction pour le secteur de la construction économique se maintient presque constamment au même niveau de 95 points. Cela correspond à un chiffre d’affaires de 2,9 milliards de francs pour les quatre prochains trimestres, comme pour la même période de l’année précédente. Dans de nombreuses villes et agglomérations, les prix de vente ou de location des surfaces de bureaux sont actuellement un peu bas et les taux de vacance élevés. Les entreprises n’investissent pas beaucoup dans leur immobilier, car les exportations et la conjoncture suisse évoluent globalement en dessous de la moyenne. Par conséquent, les conditions pour une activité de construction soutenue dans un avenir proche ne sont pas remplies dans le secteur économique. Mais à moyen terme, il faut s’attendre à des impulsions positives grâce à la croissance continue de la population et de l’emploi. Les instituts de recherche prévoient une reprise conjoncturelle à partir de 2025. Après cinq années de stagnation ou de recul, les demandes de permis de construire dans le secteur économique ont fait un grand bond en avant au premier semestre 2024.

 

Bâtiment public

Au deuxième trimestre 2024, le marché pour la construction du nouveau campus de la Haute école spécialisée bernoise a été attribué. Avec 360 millions de francs, il s’agit d’un très gros projet.   Le bâtiment public a été un pilier assez stable au cours des dernières années, les entreprises de construction réalisent entre 350 et 400 millions de francs par trimestre grâce aux commandes de ce secteur. Cette stabilité devrait se poursuivre au cours des quatre prochains trimestres.

En raison de la démographie – beaucoup de jeunes et beaucoup de personnes âgées avec leurs besoins respectifs en matière d’établissements d’enseignement ou de santé – l’activité de construction dans ce secteur va augmenter au cours des prochaines années.

 

Génie civil public

Le génie civil public est le plus grand secteur individuel du secteur principal de la construction. Au deuxième trimestre 2024, les CFF ont attribué le mandat d’une nouvelle installation industrielle ferroviaire pour environ 300 millions de francs. La situation des commandes dans le génie civil public est prometteuse, de sorte que le chiffre d’affaires devrait augmenter sans interruption à partir du troisième trimestre 2024. En novembre aura lieu la votation populaire sur l’extension des routes nationales. Si le peuple l’approuve, ce secteur bénéficierait de commandes à long terme. En outre, le Parlement a adopté ces dernières années de nombreux nouveaux projets pour la construction de voies.

 

Génie civil privé

Habituellement, le génie civil privé évolue de manière très similaire à la construction de logements, car l’excavation de matériaux de terrassement pour les projets de construction de logements et de bâtiments économiques, notamment, relève du génie civil privé. Or, ces derniers temps, mais aussi dans un avenir proche, le génie civil privé résiste étonnamment bien, c’est-à-dire que son chiffre d’affaires ne baisse guère. Il n’est pas facile d’en trouver les raisons. On pourrait par exemple imaginer que la construction dans les villes est plus exigeante que dans les « zones vertes » et qu’elle fait donc augmenter le chiffre d’affaires.

Description de la méthode

L’indice de la construction prévoit le chiffre d’affaires désaisonnalisé pour le trimestre suivant ainsi que la tendance pour les trois trimestres suivants.

Jusqu’au 3e trimestre 2023, l’indice de la construction a été publié en collaboration entre Credit Suisse et la Société Suisse des Entrepreneurs. A partir du 4e trimestre 2023, la SSE publiera l’indice de la construction en régie propre.

Avec cette reprise, la méthodologie a été actualisée. Désormais, le 1er trimestre 2023 a été calibré sur une valeur de 100 points. Les données de l’enquête trimestrielle de la SSE sur les entrées de commandes, les réserves de travail et les projets de construction restent la source principale pour les prévisions. En outre, les demandes de permis de construire, les appels d’offres publics, les taux d’intérêt et les matériaux de construction sont pris en compte dans les prévisions de l’indice de la construction. L’indice de la construction est une régression linéaire.

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