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Indice de la construction

La SSE publie chaque trimestre l’indice de la construction. L'indice de la construction prévoit l'évolution du chiffre d'affaires dans le secteur principal de la construction. Cela permet aux entreprises de construction d'éviter les mauvaises surprises et de garder à l'esprit les opportunités des prochains trimestres.

L'indice de la construction prévoit le chiffre d'affaires

L’indice de la construction se base sur les données de l’enquête trimestrielle et sur des sources externes. Il analyse les tendances dans le bâtiment et le génie civil.

Indice de la construction 1er trimestre 2025

L’indice de la construction laisse entrevoir une baisse du chiffre d’affaires de 1,8% au premier trimestre 2025 par rapport au même trimestre de l’année précédente. Par la suite, la plupart des secteurs prennent toutefois de l’élan, de sorte que l’indice de la construction promet une augmentation du chiffre d’affaires de 2,9% au quatrième trimestre 2025. Au total, le chiffre d’affaires devrait augmenter de 0,2% en 2025 pour atteindre 23,5 milliards de francs.

L’indice de la construction est orienté à la hausse aussi bien dans le bâtiment que dans le génie civil. Le bâtiment a connu une phase de faiblesse ces derniers temps, il devrait maintenant se redresser. Le génie civil a prouvé sa stabilité au cours des deux dernières années, il devrait continuer à croître légèrement cette année.

Construction de logements

Au début de l’année 2024, le taux directeur suisse s’élevait à 1,75 %. Douze mois plus tard, il avait chuté par étapes à 0,5 %. Compte tenu des faibles taux d’inflation et de la croissance économique timide, certains prévisionnistes estiment que le taux d’intérêt pourrait même descendre à 0,0 % au cours de l’année 2025.

Du point de vue du secteur de la construction, cela est encourageant. En effet, pour chaque baisse de taux de 1,0 %, les dépenses de construction augmentent de 1,6 %, bien que cet effet se manifeste avec un certain décalage. Les réductions de taux en 2024 devraient donc se faire sentir en 2025. Le secteur du logement devrait en bénéficier particulièrement, car les biens immobiliers deviennent plus attractifs en tant que classe d’actifs par rapport aux obligations et aux actions.

La baisse des taux d’intérêt a une autre conséquence. Le taux hypothécaire de référence devrait diminuer en mars 2025, ce qui entraînera une baisse généralisée des loyers des baux existants quelques mois plus tard.

L’écart de loyers entre les anciens et les nouveaux logements devrait ainsi se creuser à nouveau, après s’être quelque peu réduit récemment. Avec un taux de vacance autour de 1 %, les locataires ne peuvent pas se montrer très exigeants quant à leur nouveau logement. Dans ce contexte, les loyers des nouveaux logements ne devraient pas diminuer.

Après environ 40 000 logements construits en 2024, nous prévoyons une légère augmentation à 42 000 unités cette année, soit une hausse de 5 %. Cette nouvelle offre sera toutefois encore inférieure à la demande supplémentaire estimée à 50 000 nouveaux ménages, ce qui pourrait faire passer le taux de vacance en dessous de 1 %.

Le volume des demandes de permis de construire a augmenté de 11,5 % en 2024 par rapport à 2023. Il s’agit d’une augmentation notable, d’autant plus que le taux d’approbation est passé de 75 % à 80 %. Cependant, le processus d’approbation prend encore environ six mois, et le début des travaux est souvent retardé par des objections. Par conséquent, le secteur ne devrait redémarrer que dans la seconde moitié de l’année.

Les coûts de construction devraient peu augmenter cette année. Pour avril 2025, la Société Suisse des Entrepreneurs prévoit que l’indice des prix de la construction n’augmentera que de 0,1 %. Les coûts de construction ne devraient donc pas constituer un obstacle supplémentaire pour la construction de logements cette année.

Cependant, une contrainte réside dans le renforcement des exigences en fonds propres pour les banques lors de l’octroi de crédits hypothécaires (« Bâle III »). Depuis le début de l’année, les banques doivent allouer davantage de fonds propres pour chaque hypothèque. Certaines institutions financières pourraient donc accorder moins de crédits aux promoteurs immobiliers ou imposer des conditions plus strictes.

Construction non résidentielle

Le PIB suisse a augmenté d’environ 0,9 % l’année dernière, et le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) prévoit une croissance de 1,5 % pour 2025. Ces taux représentent un rythme plutôt modéré. L’emploi devrait croître de 1,0 % cette année, après une hausse de 1,3 % l’année précédente. Ces conditions influencent la demande pour des bâtiments tels que des bureaux, des entrepôts ou des commerces, suggérant une croissance lente mais positive pour le secteur de la construction non résidentielle.

Du côté de l’offre, le nombre de surfaces de bureaux disponibles a diminué au cours des derniers trimestres, réduisant ainsi la pression sur les loyers correspondants.

Les demandes de permis de construire dans le secteur non résidentiel ont augmenté d’environ 8 % en 2024 par rapport à l’année précédente, ce qui laisse espérer une augmentation de l’activité de construction dans ce segment. Cependant, l’incertitude concernant l’évolution de l’économie internationale reste élevée, notamment en raison des tarifs douaniers annoncés par les États-Unis et des éventuelles mesures de rétorsion de l’Union européenne, de la Chine et d’autres pays. Il est donc incertain que toutes les entreprises à l’origine de cette forte augmentation des demandes de permis de construire concrétisent réellement leurs projets. L’indice de la construction indique ainsi une légère tendance à la hausse pour 2025.

Bâtiments publics

Parmi les cinq secteurs, le bâtiment public est le seul à afficher une tendance à la baisse. Le volume des demandes de permis de construire a diminué de 5 % en 2024. Au total, un chiffre d’affaires de 1,4 milliard de francs est attendu pour cette année, soit une baisse d’environ 2,5 % par rapport à l’année précédente. Les annonces concernant l’arrêt ou le report de projets de construction, comme ceux des hôpitaux zurichois, illustrent cette prévision. En 2023, la Banque nationale suisse n’a pas versé de fonds à la Confédération et aux cantons, ce qui a conduit à une réduction des dépenses en 2024. Cependant, avec de meilleurs résultats en 2024, la Banque nationale a repris ses distributions aux collectivités publiques, ce qui a atténué le recul dans ce secteur. Sans cela, la baisse aurait probablement été plus prononcée.

Génie civil public

Avec un chiffre d’affaires de 8,1 milliards de francs, le secteur du génie civil public devrait croître d’environ 1 % en 2025. Les carnets de commandes sont bien remplis tant pour la construction routière que ferroviaire, comme en témoigne l’augmentation des appels d’offres sur simap.ch. Sur ce site, les projets de grande envergure sont publiés, conformément aux exigences légales au-delà d’un certain volume. Cependant, les entreprises spécialisées dans les appels d’offres publics locaux pourraient faire face à une diminution des commandes en 2025 en raison des contraintes budgétaires dans certaines communes et cantons.

Le vote sur le programme PRODES en novembre dernier et les avertissements des CFF concernant l’impossibilité de réaliser toutes les extensions souhaitées par le Parlement ont conduit le Conseil fédéral à commander une analyse des projets de transport à l’ETH Zurich. Cette étude vise à évaluer l’utilité et la nécessité des projets de transport à long terme dans les domaines routier, ferroviaire et des agglomérations. Les résultats devraient être disponibles à l’automne.

Génie civil privé

Comme ce secteur tourne principalement autour de l’excavation, le génie civil privé évolue étroitement avec la construction de logements. L’essor de la construction de logements entraîne le génie civil privé vers le haut. Au cours des derniers trimestres, le secteur du génie civil privé a enregistré des résultats plus positifs que celui de la construction résidentielle, ce qui est peut-être de bon augure pour ce dernier.

Description de la méthode

L’indice de la construction prévoit le chiffre d’affaires désaisonnalisé pour le trimestre suivant ainsi que la tendance pour les trois trimestres suivants.

Jusqu’au 3e trimestre 2023, l’indice de la construction a été publié en collaboration entre Credit Suisse et la Société Suisse des Entrepreneurs. A partir du 4e trimestre 2023, la SSE publiera l’indice de la construction en régie propre.

Avec cette reprise, la méthodologie a été actualisée. Désormais, le 1er trimestre 2023 a été calibré sur une valeur de 100 points. Les données de l’enquête trimestrielle de la SSE sur les entrées de commandes, les réserves de travail et les projets de construction restent la source principale pour les prévisions. En outre, les demandes de permis de construire, les appels d’offres publics, les taux d’intérêt et les matériaux de construction sont pris en compte dans les prévisions de l’indice de la construction. L’indice de la construction est une régression linéaire.

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