Jura: l’impact des économies budgétaires

Le gouvernement jurassien a renforcé son programme d’économies pour 2025. Certaines communes ont aussi revu leurs priorités. Les entrepreneurs du génie civil en subissent les conséquences.

 

Le Canton du Jura avait adopté un programme d’économies en 2024 déjà. Les incertitudes sur le versement de la Banque nationale suisse et la nécessité de se préparer à l’arrivée de Moutier l’ont conduit à continuer à se serrer la ceinture. Pierre-André Raboud, président de la SSE Jura, tire la sonnette d’alarme.

«C’est bien connu: tout ce qu’on ne fait pas aujourd’hui, on va le payer très cher demain», critique-t-il. L’état des routes jurassiennes n’est déjà pas brillant. De plus, lorsque des travaux sont repoussés, les conséquences, en termes d’emploi, peuvent être très lourdes». Pour conserver l’esprit d’équipe et le know-how de son personnel, son entreprise, la filiale Laurent Membrez SA à Delémont, ne licenciera pas, mais d’autres passent par cette mesure radicale.

Car, contrairement à l’industrie, les entreprises de la construction se voient refuser la possibilité de recourir au chômage technique. «La SSE Jura exige que tous les secteurs de l’économie soient traités à égalité», demande le responsable.

Petite consolation: «Le budget pour les routes et ouvrages d’art s’établit, pour 2025, à 10,150 millions de francs; certes 830 000 francs de moins que ce qui avait été inscrit au plan financier, mais en augmentation par rapport au budget 2024 (8,9 millions)», explique Yves-Alain Fleury, chef du Service cantonal des infrastructures. Autre changement: la priorité sera donnée aux travaux de maintenance, par rapport aux nouveaux aménagements. La SSE continuera à suivre de près ces développements.

 

Auteure: Ariane Gigon

Assurance intempéries à élargir

Les conditions météorologiques peuvent être extrêmes aussi bien en hiver qu’en été. Si l’indemnité en cas d’intempéries est incontestée en hiver, elle a été conçue de telle sorte qu’elle ne peut s’appliquer en cas de forte chaleur. La conseillère aux États Johanna Gapany a déposé une motion demandant le versement de l’indemnité dès quelques heures d’interruption en cas de forte chaleur et la suppression des trois jours de carence.

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Schweizerischer Baumeisterverband

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