La densification du bâti est une réalité

Si la population a augmenté, la surface des zones à bâtir est restée pratiquement stable au cours des cinq dernières années. C’est dire qu’en moyenne, la surface utilisée par habitant a diminué. Et dans 25 des 26 cantons, la croissance de l’urbanisation fléchit.

 

Selon la nouvelle statistique des zones à bâtir établie par l’Office fédéral du développement territorial (ARE), la surface des zones à bâtir a augmenté de seulement 1% entre 2012 et 2017, pour atteindre quelque 234 000 hectares. À l'exception notable de Glaris, la croissance des surfaces affectées à l’urbanisation s’est en outre ralentie dans toute la Suisse. Dans la même période, les zones d’habitation et d’activités économiques n’ont pas progressé, au contraire des surfaces dites de transport, c’est-à-dire les espaces prévus pour les routes ou les voies ferrées. Cela s’explique avant tout par des raisons méthodologiques, certains cantons classant désormais dans les zones à bâtir des surfaces qu’ils n’y avaient pas recensées auparavant.

 

Plus grand, plus haut: on construit de manière plus dense

Selon l’ARE, un habitant a actuellement besoin de 282 m2 de zone à bâtir, contre 291 m2 il y a cinq ans et 309 m2 il y a dix ans. La densité d’habitation a donc nettement augmenté. Ce sont les trois cantons urbains de Zurich, Genève et Bâle-Ville qui ont connu la plus forte densification – la situation du dernier, en sa qualité de canton-ville, étant toutefois particulière. Aujourd’hui, afin de mieux tirer profit des zones à bâtir, les nouvelles constructions sont plus grandes ou plus hautes. Cela vaut aussi bien pour le déjà construit que pour le nouvellement construit.

 

Les nouvelles constructions de remplacement contribuent à la densification

La SSE se félicite de cette évolution, car ce n’est qu’au moyen d’une densification judicieuse et de bâtiments efficaces en énergie que notre branche peut offrir à la population des logements abordables et attractifs, tout en ménageant le sol comme ressource et en atteignant les objectifs climatiques. Les nouvelles constructions de remplacement, efficientes énergétiquement, contribuent grandement à la réalisation de ces objectifs. Elles permettent ainsi au maître d’ouvrage d’aménager l’espace de manière à obtenir le meilleur rapport d’utilité possible, ce qui contribue à ménager le sol. Cela se traduit par plus de logements sur la même surface, avec pour avantage possible un impact positif sur les prix.

Selon avenir suisse, 3 271 des 41 285 km2, soit 7,9% de la Suisse, sont aujourd’hui urbanisés. Cette surface abrite 8,3 millions d’habitants et 3,95 millions d’emplois (calculés en équivalents plein temps). Il reste donc de considérables réserves de terrains à bâtir. Près de la moitié d’entre elles se trouvent en milieu urbain, un peu plus d’un quart en milieu périurbain et un dernier quart en milieu rural. Il s’agira de les utiliser de manière encore plus raisonnable à l’avenir.

La SSE s’engage

Dans son Agenda 125.0, la SSE a élaboré un plan d’action pour la modernisation du parc immobilier. Grâce à une technologie de pointe, notre secteur peut transformer d’anciens bâtiments et des quartiers vieillissants en espaces de vie modernes et économes en énergie pourvus de plus d’espaces verts et encourager ainsi un développement des zones à bâtir résolument tourné vers l’avenir. Pour y parvenir rapidement, diverses conditions-cadres doivent toutefois être adaptées en conséquence. Vous en apprendrez plus sur nos douze demandes concrètes au monde politique qui découlent du plan d’action en consultant notre Agenda 125.0.

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Romana Heuberger

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