«La politique profiterait de davantage d’esprit d’entreprise» lundi, 5.5.2025 | 06:00 ... Société Suisse des Entrepreneurs Actualités «La politique profiterait de davantage d’esprit d’entreprise» Olivier Imboden, entrepreneur en construction, est membre du Grand Conseil valaisan pour Le Centre. Il s’engage politiquement, car les gens sont importants pour lui et parce qu’il souhaite donner quelque chose en retour. En même temps, il souligne que le point de vue des entrepreneurs est nécessaire en politique.Même s’il est généralement vêtu de noir, Olivier Imboden est «haut en couleur». Et en raison de ses nombreuses activités, ses journées semblent presque avoir plus de 24 heures. Olivier Imboden est en effet directeur général et président du conseil d’administration de l’entreprise de construction valaisanne Ulrich Imboden AG, responsable des relations médias et président du conseil d’administration de l’Openair Gampel, ainsi que député au Grand Conseil valaisan depuis 2021. Les électrices et électeurs apprécient beaucoup son travail politique: il a obtenu une excellente deuxième place lors des dernières élections au Conseil national. Si Philipp Matthias Bregy, qui occupe le siège haut-valaisan pour Le Centre au Conseil national, avait été élu au Conseil fédéral (il a momentanément envisagé de se présenter), Olivier Imboden aurait pris sa place.Olivier Imboden en faisait déjà plus que les autres durant ses journées pendant ses études, qu’il a terminées de manière exceptionnelle par deux mémoires de licence, l’un en sciences économiques et l’autre en sciences des médias. Il dit aimer varier les plaisirs et qu’il est passionnant et inspirant d’évoluer dans divers univers. Cela signifie qu’il doit faire parfois preuve de patience pour son travail politique : «En tant qu’entrepreneur, j’ai l’habitude de prendre des décisions. En politique, prendre une décision dure beaucoup plus longtemps, et si mes positions ne sont pas partagées par la majorité, je dois l’accepter».Une drôle de campagne électoraleOlivier Imboden ne serait pas Olivier Imboden s’il n’empruntait pas une voie tout à fait originale pour sa campagne électorale: il mise sur des vidéos amusantes et pleines d’autodérision, intitulées «Z’Eltru-Gschpräch – eifach ohni Eltru» (L’entretien parents-profs… mais sans les parents). Dans ces vidéos, Olivier Imboden rencontre le conseiller aux États haut-valaisan Beat Rieder, qui lui reproche son excès de décontraction ou lui lance entre autres qu’il est peut-être devenu politicien, mais sans être juriste. «Je n’ai rien contre les juristes», explique Olivier Imboden à la chroniqueuse, «mais je trouve qu’il faut plus d’entrepreneurs en politique. Leur vision et leur esprit d’entreprise sont nécessaires. Dans l’entreprise que je dirige avec mes cousins, je place mon propre argent dans les décisions d’investissement. Il s’agit de pouvoir payer le salaire des employés à la fin du mois. Les conditions-cadres ne doivent pas constituer un obstacle. Cette expérience est importante dans le discours politique.» S’il s’engage en politique, c’est pour donner quelque chose en retour à la population, car il est reconnaissant de la vie qu’il mène. À cette fin, il est prêt à investir une partie de son temps, et pas seulement en faisant de la politique. Comme il est député en Valais, qui est bilingue, il prend des cours de français une fois par semaine avec une enseignante. Son mandat politique est tout à fait conciliable avec ses obligations professionnelles, souligne Olivier Imboden. «Le Grand Conseil se réunit par blocs, ce qui permet aux entrepreneurs de bien s’organiser», dit-il. Il souhaiterait voir davantage d’entrepreneurs s’engager en politique. Olivier Imboden se définit lui-même comme un dissident critique. Il est convaincu que «pour trouver de bonnes solutions, il faut parfois adopter une approche non conformiste».L’autodérision fait moucheOlivier Imboden ne fait pas seulement preuve d’autodérision dans ses vidéos électorales, lorsqu’il se défend par exemple face à Beat Rieder, qui tente de minimiser ses performances politiques. Olivier Imboden a également acquis une notoriété nationale grâce à son rôle dans la série de la SRF «Tschugger», dans laquelle il incarne Rinaldo Fricker, un entrepreneur louche. Lorsque David Constantin, réalisateur et créateur de la série, lui a envoyé le scénario, il a d’abord refusé, avoue Olivier Imboden. Mais il a ensuite reconnu la chance de pouvoir jouer dans un film. «Les gens apprécient mon autodérision, que ce soit dans Tschugger ou dans mes vidéos de campagne électorale. Ils savent bien que je ne suis pas la même personne dans le film et dans la vraie vie. Mais on me parle beaucoup de Tschugger, qui m’ouvre toujours des portes lorsque je me déplace en tant qu’entrepreneur sérieux et consciencieux que je suis.»Les gens lui tiennent à cœurCela tient peut-être aussi au fait qu’Olivier Imboden est à l’aise face aux autres. «J’aime les gens», dit-il. C’est pourquoi, dans son entreprise, chaque collaborateur et chaque collaboratrice compte. «En tant que dirigeant, il faut savoir comment les gens se sentent et où le bât blesse, peut-être aussi dans la vie privée, pour pouvoir les soutenir. C’est particulièrement important en ces temps de pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Si les gens aiment travailler chez vous, ils ne se laisseront pas débaucher si facilement.» Avec walliser-pauer.ch et Schnuggeli TV sur les réseaux sociaux, Ulrich Imboden AG se crée une visibilité auprès des jeunes.Olivier Imboden améliore non seulement sa présence grâce à son rôle dans «Tschugger», mais aussi avec son podcast «DickimGscheft», dans lequel il discute avec Michael Schnyder des sujets les plus divers, les deux hommes abordant régulièrement, une fois de plus avec autodérision, le sujet de leur propre poids. Les deux hommes ont présenté leur 200e podcast en direct sur scène.90 ans de compétenceL’entreprise de construction Ulrich Imboden AG se distingue en outre par ses 90 ans de compétence. Fondée en 1935 et employant 400 personnes, l’entreprise s’est même fait connaître au niveau international en réalisant la plupart des travaux de construction du projet du siècle S3 sur le Petit Cervin. C’est bien la «Wallisär Pauer», comme le dit Olivier Imboden. A propos de l'auteur Susanna Vanek Rédactrice [email protected] Partager l'article
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