Laissez-nous construire des logements! mercredi, 14.8.2024 | 12:00 ... Société Suisse des Entrepreneurs Politique & médias Communiqués de presse Laissez-nous construire des logements! Avec trop peu de logements vides et des loyers qui continuent de grimper, Zurich et Winterthour sont des cas d’école. De plus, la surréglementation, le nombre d’oppositions contre des projets de construction et la longueur des procédures d’autorisation font baisser l’activité de construction. C’est maintenant à la sphère politique de corriger ce dysfonctionnement.Quiconque cherche un logement sait que l’offre est rare et que les prix sont en hausse. Les villes de Zurich et Winterthour ont communiqué aujourd’hui leur taux de logements inoccupés, avec respectivement 0,07% et 0,14%. Ce phénomène touche ces villes, mais aussi l’ensemble de la Suisse.L’activité de construction continue de baisser en 2024Pour endiguer la pénurie de logements, il faudrait construire 50 000 nouveaux logements chaque année. Or, d’après les estimations de la SSE, seulement 40 000 ont été construits en 2024. Aucune amélioration n’est attendue en 2025 car, même si davantage de demandes de permis de construire ont été déposées au deuxième trimestre 2024, un nombre encore supérieur de ces demandes ont été rejetées. Une étude de l’UBS indique que le taux de permis de construire rejetés se montait à 25% en 2023. Un véritable effondrement. Il est urgent d’agir.Zurich dispose de la plus grande réserve de zones à bâtir non utilisées du paysC’est dans les villes que le besoin est le plus grand. Et ce sont ces mêmes villes qui disposent de vastes zones à bâtir. Zurich dispose d’encore 288 hectares de zone à bâtir non construite, record national. Puis vient Winterthour avec 235 hectares. Bellinzone, Berne, Genève, Lausanne, Lugano et Lucerne sont également dans le haut du tableau. La sphère politique doit mettre en place des incitations pour que des logements puissent être construits sur ces surfaces.Empêcher la thésaurisation des surfaces à bâtirIl n’est pas rare que, pendant des décennies, les propriétaires fonciers ne construisent pas leurs terrains à bâtir, mais les «stockent». En raison de la limitation applicable aux réserves de terrains à bâtir introduite en 2014, cela devient de plus en plus problématique . C’est pourquoi certains cantons connaissent des mesures incitatives. Si l’intérêt public le justifie, les communes peuvent par exemple fixer des délais aux propriétaires fonciers pour construire sur leur parcelle ou encore prélever des taxes tant qu’un terrain n’est pas construit. Dans les cas extrêmes, une parcelle peut être reclassée en zone non constructible. Au lieu d’interventions étatiques, telles qu’un droit de préemption des communes ou la mise à disposition de terrains étatiques pour des constructions de coopératives, davantage de cantons et de communes devraient envisager de telles mesures d’incitation.Oppositions: l’intérêt général a bon dosActuellement, 70% de tous les projets de construction dans la ville de Zurich sont bloqués par des oppositions. Certes, les oppositions justifiées doivent rester possibles, mais, depuis une funeste décision du Tribunal fédéral en 2011, une personne peut faire opposition sans même être concernée par un projet de construction. De tels opposants prétendent protéger l’intérêt général; en réalité, ils ne veulent protéger que leur propre vue sur le lac ou les montagnes. La politique doit recentrer les décisions des tribunaux sur les intérêts personnels légitimes des opposants. De plus, faire opposition est aujourd’hui gratuit! Quiconque dépose une opposition manifestement injustifiée dans le seul but de retarder un projet de construction pendant des années doit en assumer la responsabilité financière. L’opposant doit participer aux frais.Non au renforcement de la protection des monuments historiquesAfin de construire des logements tout en protégeant les espaces verts, la SSE plaide pour une densification judicieuse dans les zones d’habitation existantes. Mais celle-ci est empêchée de diverses manières. Ainsi, par exemple, les trois quarts de la surface de la ville de Zurich sont inscrits à l’inventaire national pour la protection des sites. «En raison de la rigidité de la protection des sites, la construction risque d’être bloquée dans la ville de Zurich», a récemment mis en garde le conseil municipal de Zurich. L’initiative «Biodiversité», sur laquelle le peuple votera le 22 septembre, cimenterait et étendrait encore la protection des monuments historiques – et ce de manière arbitraire. Elle ne protège pas la biodiversité, mais menace bien plutôt la construction de logements. C’est pourquoi la SSE recommande de rejeter cette initiative. Ce que la SSE demande pour répondre à la pénurie de logements: Rendre plus efficaces les procédures de planification et d’autorisation de construire Réduire à l’essentiel les procédures d’opposition Augmenter les indices d’utilisation et/ou réduire les distances à la limite Faciliter la perméabilité et la mixité des zones de travail et des zones d’habitation Renforcer la mise en balance des intérêts A propos de l'auteur Schweizerischer Baumeisterverband [email protected] Partager l'article
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