«Ma reconversion est un atout»

Charpentier de formation, Martin Nussbaum est aujourd’hui à la tête de l’entreprise Schmid Bauunternehmung AG. Il y conduit de nombreux projets de construction ambitieux.

 

Entre Kriens et Lucerne, le projet Eichhof West est celui d’un nouveau quartier durable. En tant que conducteur de travaux, Martin Nussbaum est particulièrement fier de construire de nouveaux logements.

Son parcours dans le secteur principal de la construction ne le prédestinait toutefois pas à cela. D’abord charpentier, il a ensuite suivi une formation de contremaître. Puis un accident l’a conduit à changer ses plans.

Ayant vu passer une annonce de conducteur de travaux au sein du groupe Schmid, il s’est décidé à saisir cette occasion, même s’il allait devoir s’adapter à un domaine complètement nouveau. Puisque l’AI payait une partie de son salaire, financer une formation continue n’était pas un mauvais calcul pour son employeur. Il a donc suivi le cursus de la Bauschule d’Aarau, de 2011 à 2014.

Martin Nussbaum peut à présent participer à des projets d’envergure en tant que conducteur de travaux dans le bâtiment et le génie civil. En plus des compétences qu’il a dues acquérir dans ces deux domaines, son expérience précédente est pour lui un précieux bagage: «Le charpentier que je suis dispose d’une très bonne représentation dans l’espace; ma reconversion est un atout». Cette affirmation peut par exemple être illustrée par le chantier souterrain de Gletschergarten. Les architectes y souhaitaient que la surface du béton ait l’apparence de la roche. Le coffrage devait être effectué en biais, et même les joints intermédiaires devaient être coffrés avec l’angle d’inclinaison de la roche. Les différentes étapes de bétonnage ont été effectuées de toutes les manières possibles: en surplomb, par dessous, bout à bout et en angle oblique. «Le défi consistait à interpréter ‘en négatif’ les idées des architectes et à les mettre en forme sous tous les angles et dans toutes les inclinaisons. Mes compétences de charpentier et cette capacité à penser en 3D m’ont beaucoup aidées», explique-t-il. «Mais c’était un travail d’équipe, et le coffrage et les dernières étapes ont été réalisés grâce aux différentes compétences que chacun a pu apporter.»

 

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Susanna Vanek

Rédactrice

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