Paré-e pour l’avenir

Les formations professionnelles initiales de maçon/ne CFC et AFP ont fait l’objet d’une révision totale et seront, à compter de cet été, plus axées sur la pratique afin de mieux répondre aux besoins de la branche. Quelles sont les implications pour les entreprises formatrices?

«La construction est un secteur en perpétuel changement, et cela concerne également la formation. L’évolution des matériaux, des technologies et des processus de travail exige des apprenants un développement continu de leurs compétences opérationnelles. Pour répondre à la complexité croissante des projets de construction, notre branche doit impérativement s’appuyer sur une formation initiale solide et moderne», explique Rosario Gross, responsable de la formation initiale à la SSE.

Formation initiale revisitée

Ces dernières années, le secteur principal de la construction a, dans le cadre d’une révision totale, modernisé les formations initiales de maçon/ne CFC et AFP. Pour mettre en lumière les nouveautés et modifications, une campagne d’information nationale a débuté à l’automne 2024 à l’intention des responsables de la formation professionnelle des trois lieux de formation – entreprise formatrice, école professionnelle et cours interentreprises.

«Par-delà le savoir-faire artisanal, les apprenants acquièrent des compétences techniques, méthodologiques, personnelles et sociales», développe Rosario Gross. «En s’axant sur la pratique, la formation initiale va vers davantage de responsabilisation. Les apprenants sont formés en fonction des standards du marché. Il en résulte une main d’œuvre répondant davantage aux exigences actuelles et futures du secteur principal de la construction.»

Les nouveaux contenus d’appren­tissage mettent l’accent sur l’autonomie.

Des mandats pratiques au cœur du nouveau concept

Cette révision impose dorénavant aux entreprises formatrices d’assigner chaque année aux apprenants cinq mandats pratiques inspirés du quotidien qu’ils devront réaliser seuls. L’objectif est d’acquérir une expertise technique et de la mettre en application. Les formateurs accompagnent les apprenants tout en mettant l’accent sur l’esprit d’initiative et l’autonomie. «Ces mandats pratiques font désormais partie intégrante de la formation initiale de maçon/ne CFC et AFP, et ont été intégrés aux examens de fin d’apprentissage», souligne Rosario Gross.

Avantageux pour l’entreprise et toute la branche

Rosario Gross se montre également convaincu par les nouveaux contenus d’apprentissage: «Les nouveaux contenus mettent l’accent sur l’autonomie et la compétence opérationnelle. Pour les entreprises formatrices, cela signifie que les maçon/nes en devenir pourront assumer plus tôt des responsabilités car ils/elles auront été préparé/es de manière ciblée aux exigences du métier. Les entreprises pourront ainsi compter sur une main d’œuvre motivée et compétente, à même de relever les défis du secteur principal de la construction. Cela augmente sensiblement leur niveau d’expertise et de compétitivité.»

 

Auteur: Werner Schüepp

A propos de l'auteur

pic

Schweizerischer Baumeisterverband

[email protected]

Partager l'article