Un chantier avec plein d’avantages

La maison est donc construite par des apprentis – une bonne idée? Ou en d’autres mots: Est-ce que vous iriez vivre dans une maison construite exclusivement par des apprentis? Thomas Planzer, responsable des apprentis et conducteur de travaux chez Gamma AG Bau, garantit au maître d’ouvrage qu’aucun compromis ne sera fait quant à la qualité et aux délais. Deux travailleurs expérimentés, un grutier et un contremaître, surveillent les travaux des apprentis, les soutiennent et s’assurent de la qualité, de la sécurité au travail et de l’avancement des travaux. «Nous surveillons les travaux de plus près sur ce chantier, parce qu’on va un peu plus dans les détails avec les apprentis», explique Thomas Planzer.

Il ajoute que c’est un chantier idéal pour les apprentis grâce aux différentes étapes de travail. Les apprentis s’occupent des travaux d’excavation, de la pose des conduites, des étanchéités, des ouvrages en briques silico-calcaires, des plafonds en béton, des parapets, des escaliers et de la préparation des travaux.  «Ils font de tout. C’est l’ouvrage idéal pour le métier de maçon», explique le conducteur de travaux. C’est le premier chantier de ce type pour les responsables de Gamma AG Bau, mais le premier bilan est très positif. «Nous souhaitons réaliser un tel projet chaque année.»

Le bilan des apprentis eux-mêmes est tout aussi positif. Les deux cousins Mario et Luca Gisler font partie des sept apprentis. Mario, maçon en deuxième année, travaille actuellement sur l’armature au premier étage. «Ensuite, on s’attaquera au coffrage de l’abri d’auto», dit le jeune maçon de 17 ans. Comme son cousin Luca, qui est en troisième année, il est ravi de la possibilité de mettre en pratique ses connaissances théoriques. Luca Gisler dit fièrement: «Nous faisons de tout, du début à la fin.» Chacun des sept apprentis passe entre quatre et sept semaines sur le chantier. Ils peuvent y faire tous les travaux et en profiter pleinement. «Nous sommes également impliqués dans la PRÉPA, les commandes et l’organisation.» Pour les apprentis, l’un des points forts de ce chantier est le fait de pouvoir se faire une idée d’autres processus. «Avec le contremaître, nous faisons la planification des travaux de coffrage et calculons ensuite la quantité de béton requise pour les différentes étapes. Cela nous permet d’avoir une meilleur idée des quantités de béton et tous les processus qui se cachent derrière», dit Mario Gisler.

Planzer, qui a lui-même fait un apprentissage de maçon au début de sa carrière, se réjouit des travaux des apprentis. «Nous investissons un peu plus de temps sur ce chantier», avoue-t-il, et dit que le contremaître doit faire preuve de plus de tact. Les apprentis posent beaucoup de questions, et cela prend du temps. Mais tout le monde en profite. Le conducteur de travaux a prévu deux semaines de plus pour permettre la progression de l’apprentissage. Néanmoins, le programme de construction doit être respecté. Avec chaque mur, les apprentis doivent travailler un peu plus vite. «C’est la réalité sur les chantiers après l’apprentissage.»

La tâche des cousins Gisler est exigeante, mais ils s’y mettent avec confiance. «On bouge tout le temps», dit Luca Gisler. Cela lui convient, car il n’aime pas passer son temps au bureau. «Quand je rentre le soir, je peux voir le résultat de mon travail. C’est une sorte de confirmation pour moi.»

Mario est d’accord et ajoute: «Quand nous reverrons la maison dans 10 ans, nous nous souviendrons de ce chantier et du fait que nous avons construit la maison entière nous-mêmes dans notre apprentissage.»