Le chantier des apprentis: une chance

Nico Schiess remplace le responsable des apprentis quand ce dernier est en vacances. À ses côtés, un maçon, un grutier et quatre apprentis maçons sont sur le chantier. «Aujourd’hui, nous maçonnons et effectuons le coffrage de la dalle», explique Mattia, 18 ans, apprenti maçon de deuxième année. Mario et Florin sont également apprentis maçons, tous deux en troisième année depuis la fin de l’été. Dès que la maçonnerie et le coffrage de la dalle sont terminés, il est procédé au coffrage du mur et au lissage du mortier.

Plus de temps pour bien faire les choses
La jeune équipe avance bien. Nico Schiess observe les apprentis assidus dans leur travail. «L’exécution n’est pas particulièrement difficile», explique-t-il. Le défi réside dans le travail en équipe. Sur le chantier des apprentis, les jeunes apprennent sans pression à être précis et à travailler en équipe. «Avec la routine, ils sont plus rapides», affirme le contremaître avec conviction. Florin ajoute: «Nous fournissons au moins la même qualité que les professionnels, mais nous avons besoin d’un peu plus de temps.»

Les propriétaires de Baltensperger, spécialiste du bâtiment et du génie civil, se soucient de la relève. C’est l’une des raisons pour lesquelles ils organisent régulièrement des chantiers d’apprentis. «C’est un plaisir de travailler avec des personnes qui ont du talent et de l’intérêt pour le métier», déclare avec satisfaction le contremaître Nico Schiess. C’est ce qu’il voit tous les jours sur le chantier des apprentis. Pour les apprentis aussi, travailler sur ce chantier est une expérience particulière.

Mattia en est conscient: «Nous avons ici plus de responsabilités que sur d’autres chantiers.» On obtient en outre de nombreux points de vue différents et on a plus de temps pour assimiler les différentes étapes de travail.

Un métier qui a du mordant

Les apprentis sont satisfaits de leur choix professionnel. «J’aime le fait de créer des espaces de vie pour d’autres personnes», déclare Florin fièrement. On apprend quelque chose dont on a besoin toute la vie. En conséquence, les apprentis peuvent recommander la formation. Toutefois: «Il faut avoir du mordant. Sinon, cela ne donne rien», affirment tous les apprentis.

Depuis que le contremaître Nico Schiess a terminé sa formation de maçon, beaucoup de choses ont changé. Il n’y a pas beaucoup d’apprentis et il y en a qui ne parviennent pas au bout de la formation. Le contremaître en est convaincu: là encore, les chantiers des apprentis sont un bon moyen de transmettre le métier de manière correcte et motivante.