Un stratège face à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée

« En substance, mon travail est directement lié à l'objectif stratégique visant à assurer à la branche une main-d’œuvre qualifiée en nombre suffisant, aujourd’hui comme demain », dit Curdin Pfister pour décrire son engagement à la SSE.

Les questions directrices que M. Pfister se pose dans son travail quotidien à la SSE sont les suivantes : Qu'en est-il de la formation de la relève sur le chantier et dans les postes de cadre ? Comment des offres de formation initiale et continue ciblées, adaptées, novatrices et de haute qualité peuvent-elles faire avancer la branche ? Quel est le rôle des pools de ressources étrangers à la branche – c'est-à-dire des travailleurs issus d’autres milieux professionnels - et comment améliorer la fidélité des employés existants au secteur ? Autant de questions auxquelles une étude récente sur la pénurie de main-d’œuvre qualifiée a cherché à répondre. Élaborée notamment par Curdin Pfister et Martin Maniera (responsable de la politique économique de la SSE), elle a été présentée à l’occasion de la Journée de la construction.

En tant que collaborateur scientifique et chef de projet au département Formation de la Société Suisse des Entrepreneurs, M. Pfister est responsable du sous-projet « Financement, contrôle et organisation » du « Masterplan Formation professionnelle 2030 de la SSE ». Il apporte également ses connaissances en gestion et économie de la formation pour le développement et l'organisation de la formation initiale et continue du secteur principal de la construction. Cela inclut la génération de données et l'analyse : « Les résultats montrent où le bât blesse, mais aussi où le potentiel n’est pas encore entièrement exploité pour orienter davantage la formation initiale et continue vers les besoins de la branche et pour continuer à en améliorer la qualité. La transformation numérique se manifeste non seulement dans nos entreprises, mais aussi dans l'organisation et le développement de la formation professionnelle. »

Curdin Pfister s'appuie sur les faits. A cela s’ajoute qu'il a travaillé dans le bâtiment et la construction des routes après le gymnase/lycée, quand il avait 20 ans. Ainsi, le docteur en économie connaît les chantiers de sa propre expérience.