Une construction pour de l’eau propre

Arnaud Tremoulet est un homme qui a trouvé sa voie. À 33 ans, passionné par le travail manuel, la vie de bureau ne l’a jamais attiré. Depuis 12 ans, il travaille chez Marti Construction SA, où il dirige l’équipe en charge du chantier de la STEP.

La dimension et l’expertise globale de Marti Construction SA se reflètent également sur ce chantier, où son équipe ne se contente pas de réaliser le gros œuvre, mais produit également sur place des matériaux spéciaux comme un béton résistant aux sulfates. Avec des murs pouvant atteindre 13 mètres de haut soumis à des contraintes complexes, ce chantier représente un défi particulier. Il requiert des matériaux sophistiqués et un grand savoir-faire. Les câbles de précontrainte sont par exemple ici de ceux que l’on utilise pour renforcer la structure des ponts. «Nous en avons besoin ici pour compenser la contraction naturelle du béton et garantir l’étanchéité des bassins», explique Arnaud Tremoulet.

Les aléas d’un chantier

Les travaux en sont actuellement à la phase du gros œuvre. L’équipe travaille à la construction des bassins et progresse comme prévu. Elle se prépare néanmoins à rencontrer des difficultés. «En hiver, nous avons eu des problèmes parce que nous travaillions en dessous du niveau du lac et que le système de pompage était gelé», raconte Arnaud Tremoulet. De manière générale, la prudence est de mise: certaines parties de l’installation continuent de fonctionner à plein régime pendant les travaux. C’est pourquoi les nouveaux arrivants sur le chantier reçoivent une formation spécifique en matière de sécurité. Tout échappement de gaz peut vite devenir dangereux. C’est aussi la raison pour laquelle seules des personnes ayant achevé leur formation sont présentes sur le chantier. Samuel Ferrero Louvero, 22 ans, a récemment obtenu son CFC de maçon. Avec un collègue, il est en train d’installer une structure auxiliaire sur un mur en béton de plus de 4 mètres de haut, légèrement courbé, ou plus exactement, cintré. «C’est un travail de haute précision», explique-t-il. Samuel et son collègue sont deux des 59 personnes qui ont effectué un apprentissage chez Marti Construction SA ces cinq dernières années.

Construire pour le progrès

Tout le monde est concentré sur le chantier, mais l’ambiance reste amicale. «Je crois que ce n’est pas pareil dans d’autres branches», lance Samuel Ferrero Louvero dans un sourire à Arnaud Tremoulet.

Arnaud Tremoulet est monté sur la terrasse de la station de base. Satisfait, il observe l’activité qui règne sur le grand chantier. Tout se déroule comme prévu. Ce chantier est aussi le symbole d’une Suisse en mutation, qui compte de plus en plus d’habitants, lesquels sont tributaires du travail des professionnels de la construction. Arnaud Tremoulet et son équipe comptent parmi les fers de lance du progrès.