Coffrage de dalles: des protections collectives contre le risque de chute

Avec 5000 chutes par an sur les chantiers suisses, le coffrage de dalles présente un risque d’accident élevé. Des mesures préventives sont plus que vitales pour en diminuer le nombre.

 

À partir d’une hauteur de deux mètres, les travailleurs doivent être assurés contre les chutes si leur tâche est effectuée à un endroit non protégé. Toutefois, les solutions techniquement optimales manquaient sur le marché et, pour le coffrage de dalles traditionnel, l’absence de protection était tolérée jusqu’à une hauteur de trois mètres. Plus pour longtemps. Au 1er janvier 2025, les mesures de protection seront systématiquement imposées dès deux mètres.

Les fabricants de systèmes de protection contre les chutes ont réagi et proposent à présent des solutions sûres et efficaces même si le poste de travail est peu élevé. Il est par exemple possible d’utiliser des prédalles, évitant ainsi de travailler en hauteur et supprimant tout risque de chute. Des grillages de poutres ou des châssis de support sont montés par-dessous et préviennent également les risques de chute.

Mais il existe aussi des solutions pour les coffrages de dalles conventionnels. Le filet de sécurité réutilisable est une mesure collective efficace. Contrôlés avant la première mise en service et ensuite chaque année, ces filets ne peuvent être montés que par des professionnels formés à cet effet, de préférence avec des plateformes élévatrices. «Les mesures de protection collectives devraient être préférées aux solutions individuelles», explique Manuel Lüscher, expert en sécurité et protection de la santé à la Suva. Leur plus haut degré de sécurité est en effet scientifiquement prouvé d’après la Suva.

La mesure collective n’est techniquement pas toujours possible dans la construction. La Suva estime alors qu’une protection individuelle par encordement peut se justifier. S’encorder à une lifeline tendue le long du bord permet en effet de réduire les risques de chute. Des systèmes d’élingage mobiles surélevés permettent aussi de réduire la hauteur de chute libre. Sur la plupart des systèmes d’encordement individuels, il est particulièrement important de veiller à ce que cette hauteur de chute libre dépasse largement deux mètres, faute de quoi, rien n’empêchera la personne encordée de heurter le sol. Les systèmes d’encordement doivent être certifiés et régulièrement contrôlés.

Auteur: Max Fischer

Informations complémentaires

Pour de plus amples informations, Myriam Meyer, personne de contact auprès du Bureau pour la sécurité au travail BST, se tient à votre disposition à l’adresse [email protected].

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