Éviter un sabotage du partenariat social

Pour le conseiller aux États, l’engagement en faveur du partenariat social est essentiel: «Au fil des décennies, il a été très bien accepté tant par les employeurs que par les employés et a contribué à instaurer la confiance. Il serait dommage que ce modèle éprouvé soit mis en péril par des mesures unilatérales». Car il est clair, selon lui, que «si une partie essentielle d’une CCT ne s’applique qu’à certains cantons ou communes, la motivation des employeurs à conclure une telle entente s’en trouve logiquement réduite. En vue d’adaptations partielles des salaires minimaux par exemple, ils devraient alors négocier davantage sur d’autres points, par exemple le temps de travail de la CCT – ce qui complique les négociations – ou renoncer complètement à celle-ci».

Quelle est la suite?

Erich Ettlin explique la suite de la procédure: «Le Conseil fédéral est maintenant chargé d’élaborer un projet. À cette occasion, il devra clarifier la question, pas si simple, de la mise en œuvre de la motion. Ce qui adviendra finalement sera connu à l’issue des débats parlementaires». Il est par conséquent important que les élections fédérales renforcent les partis bourgeois et que les tentatives de la gauche, déjà annoncées, de saboter la motion Ettlin et donc, une fois de plus, le partenariat social soient tenues en échec.