Les spécialistes des percées

Gian Luca Bieli, 23 ans, est l’un des membres de l’équipe. «Nous découpons ici des évidements dans le mur», explique l’opérateur de sciage d’édifices en troisième année d’apprentissage. Cela permet de placer des piliers en béton comme support à fleur de la façade. Gian Luca est l’un des deux apprentis de la filiale Diamantbohr de Muttenz. «Un apprenti peut généralement tout faire chez nous, mais nous accordons une grande importance à la sécurité au travail», explique Michael Hirt qui, en plus de sa tâche de conducteur de travaux, s’occupe également des deux apprentis de l’entreprise. Il a lui-même suivi un apprentissage d’opérateur de sciage d’édifices et connaît parfaitement les exigences de la profession, entraînement physique inclus! Il y a beaucoup de matériaux lourds à déplacer, mais la technique est aussi particulièrement importante. «Il faut travailler avec la tête, pas seulement avec les bras.» En même temps, il ne faut pas avoir peur de se salir.

Beaucoup de liberté et de déplacements

Le travail d’opérateur de sciage d’édifices se caractérise par une grande autonomie. Des décisions importantes sont prises, par exemple en ce qui concerne le matériel nécessaire, l’ordre des coupes à réaliser ou le transport du matériel de construction.

Un autre aspect typique de la profession: les opérateurs de sciage d’édifices se déplacent beaucoup. «J’ai été partout», dit Michael Hirt. Il n’est pas une exception: les opérateurs de sciage d’édifices sont à l’œuvre chaque jour sur plusieurs chantiers complètement différents. «On voit toute la région, on apprend beaucoup et on connaît beaucoup de gens», confirme Gian Luca. «Lorsque je passerai par ici à l’avenir, je me souviendrai de tout ce que j’ai fait, par exemple des évidements pour cet avant-toit», dit-il fièrement. Au Spengler-Areal à Münchenstein, il est sur place pendant six à huit mois, avec des interruptions, tant les besoins en spécialistes du sciage d’édifices sont importants.

La bonne décision

Avant sa formation d’opérateur de sciage d’édifices, Gian Luca a fait un apprentissage de boulanger. «Mais se lever tôt ne me plaisait pas», dit-il. Ce n’est qu’au cours de son travail en tant que futur opérateur de sciage d’édifices qu’il a découvert ce que signifient la joie et la passion pour un métier. Un apprentissage de maçon était également envisageable pour lui – un métier apparenté mais quand même différent de celui d’opérateur de sciage d’édifices. Tandis que le maçon a un large éventail d’activités, les opérateurs de sciage d’édifices sont hautement spécialisés dans le carottage, le démontage et la découpe.

Pour Gian Luca, l’apprentissage d’opérateur de sciage d’édifices a été la bonne décision. «Ce n’est pas toujours facile, mais j’adore percer et découper au quotidien – c’est très varié.» Michael Hirt, conducteur de travaux, continue de vivre de nombreux moments forts dans sa vie professionnelle. «C’est très motivant quand les choses sont bien planifiées et bien préparées. On voit que notre travail porte ses fruits.»

Gian Luca est convaincu que son métier a de l’avenir. «La profession prend de plus en plus d’importance», dit-il en pensant aux nombreux travaux de transformation et de rénovation à venir dans toute la Suisse.