Représentation constructive des intérêts du secteur de la construction

La SSE entend mettre en œuvre avec le plus de succès possible les demandes politiques du secteur principal de la construction. Dans son attitude politique fondamentale, elle plaide en faveur d’une concurrence libre et équitable, d’une économie de marché porteuse d’avenir ainsi que d’un État libéral et fédéraliste avec un faible volume de réglementations.

La SSE utilise différents moyens de lobbying, tels que les requêtes devant les commissions, les manifestations parlementaires ou les perspectives de session. Elle s’efforce de présenter aux politiciens les souhaits et les difficultés du secteur de la construction de manière aussi fidèle et concrète que possible, ainsi que des solutions sous une forme aisément compréhensible. La SSE se fait entendre auprès des deux chambres du Parlement. Lors de la législature actuelle, le Conseil des États a suivi la recommandation de la SSE dans 68% des votations entre 2019 et 2022, le Conseil national dans 57%. La sensibilité plus libérale et plus bourgeoise du Conseil des États par rapport au Conseil national explique cette différence.

Cette analyse statistique porte sur tous les dossiers politiques traités au cours de la législature actuelle de l’hiver 2019 à l’automne 2022, et ayant une grande pertinence pour la SSE. Elle compare le comportement de vote de l’ensemble des conseillers nationaux et des conseillers aux États avec les positions de la SSE. Les approbations augmentent la valeur en points, tandis que les divergences la réduisent.

Si l’on considère l’ensemble des votations, le PLR, Le Centre et l’UDC sont le plus souvent sur la même ligne que la SSE. Sur une échelle de 0 (aucune concordance) à 100 points (concordance totale), ces trois partis se situent en moyenne entre 75 et 85 points. Les Vert’libéraux suivent la ligne de la SSE dans un dossier sur deux, ce que traduit leur score de 50 points. VERT-E-S et PS en revanche partagent les idées de la SSE bien plus rarement, dans 3 dossiers sur 10 seulement.

Les différences entre partis sont particulièrement marquées sur les thèmes du travail et des questions sociales, de la politique d’aménagement du territoire et de la politique économique. Alors que sur ces questions le PLR, l’UDC et Le Centre sont parfois parfaitement alignés sur la position de la SSE, le PS, les VERT-E-S et, dans une moindre mesure, les Vert’libéraux se situent à l’autre extrémité du spectre.

Ainsi, les partis de gauche plaident activement pour l’interventionnisme sur le marché du travail, tandis que la SSE défend le libéralisme et le partenariat social. En matière d’aménagement du territoire, la gauche place la protection de l’environnement au-dessus de toute autre considération quand la SSE reconnaît qu’il y a aussi besoin de bâtiments neufs de substitution pour répondre à la demande de logements et de place pour des infrastructures afin de désengorger le trafic. Les partis de gauche sont favorables à un haut niveau de fiscalité et de redistribution tandis que la SSE prône une charge fiscale modérée et la reconnaissance de la performance individuelle.

Le tableau a tendance à s’inverser sur la question des infrastructures ou encore du climat et de l’énergie. Dans 6 dossiers sur 10 concernant les infrastructures, le PS et les VERT-E-S vont dans le même sens que la SSE, contre seulement 4 sur 10 pour l’UDC. En matière de politique climatique aussi, ces deux partis sont légèrement plus proches de la SSE que l’UDC. Observons que dans ce domaine, le score de concordance du PLR, du Centre et des Vert’libéraux est relativement faible, ce qui semble aussi indiquer un fort éparpillement des votes des parlementaires au sein d’un même parti.

Les conseillers nationaux et aux États représentent différents cantons au Parlement – et pourtant tous soutiennent la SSE dans au moins 50% des dossiers politiques.

Bâle-Ville constitue ici une exception avec un score de 46 points. Les plus forts taux d’approbation sont enregistrés en Suisse centrale et dans l’Appenzell.

Dans les cantons de montagne aussi, notre positionnement politique trouve un écho favorable: les parlementaires du Valais par exemple sont en accord avec nous dans les deux tiers des votations, tout comme les cantons de Thurgovie, Schaffhouse, Argovie, Saint-Gall et Glaris.

25% des parlementaires ont un lien direct ou indirect avec le secteur de la construction, c’est-à-dire, avec le secteur principal de la construction et/ou du second œuvre, ce qui facilite leur compréhension des affaires politiques et des besoins du secteur, et permet ainsi de traiter efficacement les demandes. À l’UDC et au PRD, respectivement 20 et 17 parlementaires ont un lien avec le secteur de la construction. Le Centre est toujours bien représenté avec 11 parlementaires.

La SSE s’efforce de présenter aux 75% restants, qui n’ont peut-être pas une grande expérience de la construction, les demandes du secteur de la construction de manière proche de la pratique et facilement compréhensible, afin de parvenir à une solution commune satisfaisante.

La collaboration, l’échange de connaissances et une orientation commune favorable à l’économie peuvent ouvrir plus rapidement la voie à des avancées dans le secteur de la construction. Objectif: favoriser la compréhension du secteur et maintenir le moteur de la construction en mouvement en créant des conditions politiques favorables.